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didier
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   Posté le 09-09-2005 à 21:21:21   Voir le profil de didier (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à didier   

Rue Albert Thomas
(1878-1932) Homme politique né à Champigny-sur-Marne. Député socialiste, il fut ministre de l'armement de 1916 à 1917 et président du bureau international du travail de 1920 à 1932.

Rue Arthur Groussier
Arthur Jules Hippolyte Groussier naît le 16 août 1863 à Orléans.Il entre aux Arts et Métiers en 1878 et travaille à sa sortie dans le bureau d'études de Charles Armengaud jeune (Ch 1828) puis comme dessinateur chez Eugène Ravasse (Ch 1859), Ingénieur constructeur. Il rencontre alors Julie Roux, par principe libertaire ; ils ne se marient pas, mais elle restera sa compagne jusqu'à son décès en 1918 . Ils auront un enfant, Jean.
Très vite pourtant il s'intéresse au syndicalisme et devient de 1890 à 1893, secrétaire général de la Fédération Nationale des Ouvriers Métallurgistes, précurseur de la CGT fondée au tournant du siècle. En 1893, il est élu député du Xe arrondissement de Paris.
Il est élu comme candidat du " Parti ouvrier socialiste révolutionnaire ", il est proche de Allemane. Ce parti sera fusionné en 1898 avec les groupes de Jules Guesde, Edouard Vaillant, Marcel Sembat, et les indépendants Jean Jaurès, René Viviani, Alexandre Millerand, etc., pour fonder le Parti Socialiste.
Son programme législatif de 1892, adopté par un congrès, est très radical ; on pourrait dire extrémiste, préconisant déjà le gouvernement direct du peuple dans tous les domaines, ce qui est bien dans l'air du temps. Pourtant on y voit aussi ses préoccupations essentielles et la ligne de force de son action dans ses successives mandatures : les changements de fond à apporter à la façon dont le travail est organisé.
En effet, quand on examine le détail de ses interventions, amendements et projets de lois, leur très grande majorité concerne les pratiques dans l'organisation du travail : législation du travail, organisation syndicale, contrats de travail , prud'hommes, travail des enfants, etc. (encadré). S'il n'est pas un parlementaire qui a participé aux grands débats idéologiques de son temps, qui n'est donc pas connu du grand public, il est considéré par ses pairs comme un orateur écouté et un travailleur acharné.
Son grand œuvre sera la réunion dans un Code du Travail, de tous les textes de loi votés ou préparés et des idées nouvelles exprimées. Ce code du travail comprend deux livres , le premier édité en 1911, le second édité en 1913, écrits en collaboration avec un juriste, Paul Sumien. En 1913 paraît aussi son ouvrage sur la Convention collective du travail. Ce travail législatif avait commencé dès1893 et le code lui-même ne sera voté qu'en décembre 1910 et juin 1913. C'est dire la ténacité de l'homme tout au long de son engagement politique.

Il aura été élu et réélu député de 1893 à 1924 sauf entre 1902 et 1904, période où il a repris un travail d'Ingénieur sur le chantier du tube Berlier sous la Seine, pour le métro Nord-Sud. En 1924, il est battu et se désintéresse petit à petit de la politique active. Franc-Maçon, Il a participé aux controverses maçonniques sur le spiritualisme et le déterminisme par deux essais et un livre. Son livre surtout, écrit à plus de quatre-vingts ans, essaie de jeter un pont entre spiritualisme et matérialisme, thème récurrent. Son œuvre maçonnique est très reconnu notamment en Amérique Latine.
Arthur Groussier est décédé le 6 février 1957 et a été incinéré. Ayant toujours refusé les honneurs, il n'aurait pas approuvé que la rue Parmentier, après sa mort, devienne la rue Arthur Groussier. Elle se trouve près de l'hôpital St Louis dans le 10e arrondissement de Paris.


Rue Alibert
Alibert (1764-1837) médecin de LouisXVIII et de Charles X. Né à Villefranche (Aveyron), médecin en chef de l'hopital Saint Louis. Il s'occupa surtout des maladies de peau.

Rue Bichat
Bichat (1771-1802). Anatomiste né à Thoirette, dans le Jura. Il est le véritable fondateur de l'anatomie et, par suite, de l'histologie qui s'en est dégagée. C'était aussi un physiologiste qui proclama sa théorie des propriétés vitales dans la formule suivante : la vie est l'ensemble des fonctions qui réssitent à la mort." Cela semble simple mais il fallait y penser... soignalons que ce fut un homme de coeur puisqu'à la mort de son maître, il prit en charge la veuve et le fils de ce dernier.

Avenue Claude Vellefaux
M. Vellefaux était un architecte; c'est lui qui en 1607, construisit l'hôpital Saint Louis. Une rue porte son nom depuis 1825.

Rue Eugène Varlin
"Tant qu'un Homme pourra mourir de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n'y aura rien de stable dans les institutions humaine ». Eugène Varlin

Né en 1839 dans une famille de paysans pauvres, Eugène Varlin entre en apprentissage chez un oncle relieur. Devenu ouvrier relieur, il découvre Proudhon, le lit ardemment, et participe, dès 1857, à la fondation des sociétés de secours mutuel. Très vite, il s'oppose au mutuellisme réformiste que Tolain croyait pouvoir tirer de Proudhon et préconise un collectivisme antitotalitaire. En 1864 et 1865, il anime la grève des relieurs et la mène à bonne fin. Il fonde alors la Société d'épargne et de crédit mutuel des relieurs, dont il est élu président. En 1865, il adhère à la 1ère Internationale (fondée par K. Marx). Après avoir créé de nouvelles sociétés ouvrières en province, et les avoir fédérées sur le plan local, il parvient, dès 1869, à créer à Paris l'Union de toutes les organisations syndicales. Varlin jouit alors d'une énorme popularité auprès des ouvriers.
Á la chute de l'Empire, il est nommé délégué au Comité central des vingt arrondissements, commandant du 193e bataillon de la garde nationale et devient membre du Comité central de la garde nationale. Révoqué de son commandement après l'insurrection du 31 octobre, il s'occupe de l'alimentation des nécessiteux durant l'hiver du siège et devient secrétaire du conseil de l'A.I.T. (1ère internationale) pour la France.
Le 18 mars 1871, il occupe l'état-major de la garde nationale. Le 26 mars, il est élu triomphalement au conseil de la Commune, et nommé à la commission des Finances. Le 21 avril, il passe à la commission des Subsistances, et le 2 mai est nommé directeur des approvisionnements militaires. Au milieu des intrigues multiples et de l'indiscipline ambiante, il prodigue ses dons d'organisation et de parfait sang-froid. C'est lui qui assure la liaison entre la Commune et les sociétés ouvrières. Opposé au Comité de salut public, il signe le manifeste de la Minorité. Pendant la Semaine sanglante, il se multiplie, essaie vainement de s'opposer au massacre des otages de la rue Haxo et se bat à Belleville. Reconnu par un prêtre, le 28 mai 1871, rue La Fayette, il est arrêté par le lieutenant Sicre, roué de coups et lynché. Défiguré et éborgné, on le fusille assis. L'héroïque Varlin, l'«honneur du prolétariat», reste l'une des plus pures figures de la Commune et du mouvement ouvrier français.
On donna son nom à une rue du Xème arrondissement de Paris en 1910.


Rue du Faubourg du temple
Cette voie très ancienne, formée sous Henri IV ,doit son nom au fait qu'elle fut ouverte à l'intérieur du faubourg situé au-delà de la porte du Temple. cette porte exista de 1368 à 1678.

Rue de la Grange aux Belles
Déformation ou poètisation de "grange aux Pelles". Au XVème siècle, une pelletée se disait "pellée". Il semble presque certain qu'à cette époque, lors de la formation des fossés de la ceinture de Sainte-Opportune, la terre déblayée et les gravats furent déposés dans une grange située à l'emplacement actuel de la rue qui nous intéresse, ou dans l'ex-impasse Sainte Opportune.

Rue Léon Jouhaux
« La paix doit être fondée sur la justice sociale et l’amélioration de la condition de la classe ouvrière » Léon Jourhaux .

Malgré les prises de position pacifistes du syndicat, il se rallie en 1914 à l'"union sacrée".
Aprés la guerre, il ne cède pas à la séduction révolutionnaire du bolchévisme et conserve la tête de la CGT amputée des militants communistes qui fondent la CGTU en 1921. La dynamique du Front populaire et sa victoire en 1936 pousse ces deux mouvements à se réunifier sous sa direction .
Le gouvernement de Vichy, après avoir dissout le syndicat en 1940, l'assigne à résidence. Déporté à Buchenwald de 1943 à 1945, il revient à la tête du syndicat , secondé par Benoît Frachon. Sa carrière dépasse alors le cadre national en devenant vice-président de la Fédération Syndicale Mondiale et délégué à l'ONU.
Il est à l'initiative de la scission de la CGT, en 1948, en fondant la CGT-Force Ouvrière (GGT-FO, devenue FO) avec d'autres syndicalistes non-communistes. S'il illustre l'éclatement de la guerre froide sur le front syndical, c'est l'ensemble de sa carrière qui est couronnée en 1951 par le Prix Nobel de la Paix.


Rue Jacques Louvel Tessier
(1924-1944) Ce lieutenant FFI mourut fusillé par les allemands. Une rue porte son nom depuis 1946.

Quai de Jemmapes
Jemmapes - ville de Belgique dans la province du Hainaut. Le 6 novembre 1792 se déroula une bataille que les Français, commandés par Dumouriez remportèrent face aux Autrichiens. C'est en chantant " La marseillaise" que les Françzais au nombre de 40000 entrèrent dans la villeà 12h30; L'action avait débuté à 7h40 du matin. Le quai de Jemmapes, baptisé en souvenir de cette victoire, existe depuis 1830.

Rue Marie et Louise
Marie et Louise étaient les charmantes (peut-être) filles d'un homme qui possédait la plupart des maisons de cette rue. D'abord appelée "Marie-Louise" au moment de sa création, vers 1870, cette rue reçut sa dénomination actuelle en 1879.

Avenue Richerand
Anselme Richerand (1779-1840, chirurgien réputé en son temps ,donna son nom à une avenue ouverte sur des terrains appartenant aux hospices de Paris, en 1851.

Ces descriptifs ont été trouvés
- sur une documentation personnelle
- dans le livre : Dictionnaire des noms de rues de Bernard Stéphane aux éditions Mengès

Message édité le 09-09-2005 à 21:24:06 par didier


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